Jim Sumkay - No comment

No comment

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Jim Sumkay

sumkay@skynet.be

>> Installations

Haute-Loire, 1er février 2007
La Louvesc (Ardèche), 2 février 2007
Haute-Loire, Ardèche, 3 février 2007
Haute-Loire, 4 février 2007
Haute-Loire, 5 février 2007
Lille, 6 février 2007
Liège, 7 février 2007
Spa, Pepinster, 8 février 2007
Liège, Spa, 9 février 2007
Spa, 10 février 2007
Wonck, 11 février 2007
Lille, 12 février 2007
Liège, 13 février 2007
Dolhain, Verviers, 14 février 2007
Kelmis, Eupen, 15 février 2007
Liège, 16 février 2007
Bruxelles, 17 février 2007
Binche, 18 février 2007
Binche, 19 février 2007
Binche, 20 février 2007
Liège, 21 février 2007
Bruxelles, Mouscron, Tournai, 22 février 2007
Charleroi, 23 février 2007
Fexhe-Slins, 24 février 2007
Huy, 25 février 2007
Charleroi, 26 février 2007
Forest, Bruxelles, 27 février 2007
Liège, Bruxelles, 28 février 2007

Visé, Liège, 1er juillet 2007
Bruxelles, Liège, 2 juillet 2007
Liège, 3 juillet 2007
Liège, 4 juillet 2007
Liège, 5 juillet 2007
Liège, 6 juillet 2007
Liège, 7 juillet 2007
Liège, 8 juillet 2007
Liège, 9 juillet 2007
Liège, 10 juillet 2007
Liège, environs de Huy, 11 juillet 2007
Tilleur, 12 juillet 2007
Liège, Seraing, 13 juillet 2007
Liège, 14 juillet 2007
Comblain, 15 juillet 2007
Liège, 16 juillet 2007
Spa, 17 juillet 2007
Spa, 18 juillet 2007
Spa, 19 juillet 2007
Spa, 20 juillet 2007
Spa, 21 juillet 2007
Spa, 22 juillet 2007
Liège, 23 juillet 2007
Liège, 24 juillet 2007
Malmedy, 25 juillet 2007
Liège, 26 juillet 2007
Libramont, 27 juillet 2007
Libramont, 28 juillet 2007
Libramont, 29 juillet 2007
Liège, 30 juillet 2007
Liège, 31 juillet 2007

Trottoirs pour mémoire.
Contre Jim Sumkay (tout contre)

par Emmanuel d'Autreppe

Evoluant loin des sphères de l'art prisé et reconnu, discret mais obstiné, Jim Sumkay a progressivement investi une place dans la photographie actuelle, une place laissée libre depuis la disparition de la figure traditionnelle du photoreporter humaniste et de proximité. Une place essentielle, rien de moins, qu'il est peut-être même le seul à occuper sur notre territoire...

Forains et riverains, flics et clochards, scènes de rue et façades, grandes pompes ou infimes détails. Fiêsses, liesse, détresses... Depuis trois ans maintenant, un drôle de bonhomme (osons le mot : un photographe amateur) parcourt et feuillette Liège dans ses moindres recoins, s'éloignant même de la cité mosane par rayons et par missions concentriques. Un type qui a frôlé la mort il y a une poignée d'années et qui a, depuis, décidé de ne plus perdre une seconde, voire de les photographier toutes. Un boulimique autodidacte dont le travail cherche à plaire mais qui, en même temps, se moque pas mal de ce que l'on pensera de lui. Tant que des portes s'ouvriront, le trottoir continuera de lui appartenir. Il vaut mieux prendre Jim Sumkay tel qu'il est et pour ce qu'il est : moins comme un producteur de (belles) images ou un véritable "auteur" à la ligne claire que comme l'incarnation de quelque chose de confus et de touffu : de la pulsion (affirmation et refus tout à la fois), de l'énergie, du désir de voir, de l'envie de rencontrer et de raconter, du besoin de montrer, d'enregistrer (plus que de "témoigner"). C'est du concentré de reportage sur dix minutes ou vingt mètres carrés, et en même temps l'inverse de la spectacularisation médiatique actuelle du quotidien et du banal.

Il a pourtant un univers et, mieux que cela, une patte. Il y a ses thématiques, ses points de vue et ses points de chute, son bestiaire : chats surtout, chiens, et puis les politiques, célèbres ou obscurs. Un même culot (une même inconscience, le même flair imprévoyant) lui font capter les spectacles mahousses de Franco Dragone, nos petites mises en représentation qui ne trompent que nous-mêmes ou l'envers des décors, côté coulisses, de certains de nos édiles - dont Michel Daerden, une tronche de coulisse à lui tout seul. Il affectionne les manifestations et les rassemblements (dix visages à photographier vaudront toujours, pour lui, mieux qu'un), opte pour une composition fragmentée de l'image, jouant de juxtapositions de forme et de sens sur plusieurs plans - lointain héritier en cela du célèbre et quasi avant-gardiste Entrepont de Stieglitz... Fenêtres et vitrines, décadrages et surcadrages, spectacles et spectateurs, voyeurs vus ou regardants regardés : Sumkay joue de la dynamique de ces regards pour tendre ses toiles à double-fond. Pour autant, il n'y a jamais chez lui d'arrière-pensée. Sumkay simplement brasse et embrasse, saisit et donne en pâture, sans cynisme ni calcul - mais aussi, sans trêve et sans ménagement. Qui court me suive : il est un remède sur pieds roboratif aux nomenklaturas de l'esthétisme, aux frilosités individualistes et spéculatrices du droit-à-l'image, aux manies des colleurs d'étiquettes et des faiseurs de hiérarchies culturelles, aux folies et aux hypocrisies du marché, à la molle sclérose de trop d'institutions, aux ronds-de-jambe des vernissages et des mondanités. On trouve chez lui, indépendamment de quelques tics dont personne n'est exempt, un refus spontané des règles de l'Art, du gigantisme, des prétentions, de la rareté et de la cherté factices en vigueur dans une si large frange de la photographie contemporaine ("plasticienne" ou non). Mais on rencontre aussi l'obstination et l'abattage, la détermination de ceux dont la vie a, à un moment donné, tenu à un fil, et qui se sont approchés trop près des points de non-retour. De là cette démarche qui est faite de refus tout autant que d'affirmations, et d'affirmation d'une singularité liée davantage à des principes de travail qu'à une esthétique propre, à une curiosité de tout sans préjuger de rien. Ni de ce que "vaut" une photographie, ni de ce que nous serons demain.

Dans ce tas vertigineux de dix ou douze mille clichés produits et diffusés en quatre ans, évidemment, quelques paquets d'images un peu légères, dispensables, trop anecdotiques, ou limite sur le plan de la technique... Et alors ? Ses portraits pleins d'humour, d'humanité, de poésie cèdent parfois au pittoresque et à l'anecdote, mais la salutaire remise en cause du bon goût bourgeois en matière d'esthétique se doit bien de passer par quelques excès et certaines approximations, et surtout par la reconnaissance de l'absolue singularité d'une énergie, d'une démarche, d'un processus. Le grouillement de nos petites vies en plus, Sumkay est peut-être en train d'ériger ou de bricoler un monument qui n'avait pratiquement plus été tenté depuis le Paris branlant et décati d'Atget : le mémorial d'un monde en passe de disparaître, recouvert sous ses propres signes, largué dans sa propre accélération, enseveli sous son propre oubli. L'album régional de Sumkay nous montre deux choses : que pour revivre, Liège, comme tant d'autres villes, meurt aussi par paquets entiers ; et que cela ne semble pas intéresser beaucoup l'art, qui du coup prendra tout cela d'un peu haut. Par là ce photographe (plus volontiers à quatre pattes et à hauteur de museau) est aussi merveilleusement anachronique : ce que montre l'image mais que nous ne pouvons pas voir (non pas pour des raisons socio-culturelles comme chez Atget mais pour le déni contemporain - évidemment cousin de ces mêmes raisons - de leur charge symbolique), reste plus important que l'image elle-même. Et tant pis s'il y en a trop, dans ce journal "extime" plutôt qu'intime où il s'agit de se livrer dans l'urgence sans rien dévoiler de soi, en s'attachant à l'autre et rien qu'à lui, jusqu'à s'y aboucher, s'y projeter, s'y confondre, nous le faire voir. Sa moisson se déversera dans les marges : au fil d'une passionnante mais indigeste newsletter journalière, dans des lieux publics propices aux projections en boucle et en rafale, dans des journaux et des magazines de qualité pour le moins inégale, ou en larges affiches là où la place publique ne l'attend pas.

Ce photographe est partout, partout où il peut. Il relit, invisible, par-dessus mon épaule ce que je peux écrire de lui; guettera sur votre visage l'impression qu'y laissera sa dernière cargaison d'images; saisira la moindre réaction de ses fidèles abonnés comme l'oiseau, la mie de pain. Prendre, donner, le temps fera le tri (et tant pis s'il avale tout). Sumkay est un magnifique, un entêté, un indispensable, un archaïque contemporain : notre inlassable archiviste synchrone. Lui vous répondra distraitement que c'est possible mais qu'il ne comprend pas bien ce que vous voulez dire par là et, son café avalé, aura déjà traversé vers l'autre trottoir, vers l'image suivante, vers une porte qui s'entrebaîlle ou une lumière qui s'ouvre, et qu'il vous enverra ce soir.

Emmanuel d'Autreppe
(texte paru dans l'art même n°37)

Comme je vous l'ai dit au téléphone ce matin, j'ai apprécié la grande feuille d'une trentaine de reproductions de vos photos prises sur le vif.
Vous avez un oeil, et les placements des sujets dans le cadre sont satisfaisants.
Vous prenez vos visages au gré de vos balades. C'est un tout autre problème quand on travaille sur commande, avec obligation de résultat.
Ne proclamez pas avec ostentation votre mépris de la technique. Elle pourrait se venger cruellement.
Bien sympathiquement,

Willy Ronis.
(Paris, le 10 avril 2007)

Entretien avec Willy Ronis (L'Express)

19 janvier - 17 février 2007

Photos
de Jim Sumkay

dans Turbo-Magazine
février-mars 2007

Du mercredi 21 au vendredi 23 mars 2007
Liège - Espace Tivoli (place Saint-Lambert)

JIM SUMKAY
Prétextes
Projection de photographies
sur écran géant

Liège, ville des mots
www.villedesmots2007.be

9 - 22 mai 2007
JIM SUMKAY expose à Arlon

>> http://www.ans-commune.be/bienvenue.html

Galeries photos
Les Ardentes de Liège
et Francofolies de Spa

sur www.rtc.be
RTC Télé-Liège

et le bonheur !
Jim Sumkay expose
à la chapelle du Pont-de-Bonne

"Rideau !"
Jim Sumkay expose
à la Gare des Guillemins

Tumulus intérieurs
Jim Sumkay expose
à Waremme

21 novembre - 20 décembre 2007
"Rendez-vous"
Jim Sumkay expose
à l'Ambassade de Belgique à Berlin

Délégation Wallonie-Bruxelles
Vertretung Wallonie-Bruxelles
(Belgische Botschaft)
Jägerstraße 52-53
10117 Berlin

http://www.wbri.be/berlin

		à partir du samedi 15 décembre 2007 *"Rumeurs Urbaines"* Jim Sumkay expose Parvis de la MJC Théâtre de Colombes http://www.mondoral.org/rumeursurbaines/

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