Acier
2025
avec le soutien de la Fondation Marie-Louis Jacques, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Province de Liège, 2025
(c) Benoit Jacquemin / Musée d’art contemporain en plein air du Sart Tilman
Immense pièce en tôle martelée et entièrement fermée, sorte de mausolée au colonialisme, la Vitrine coloniale de Benoit Jacquemin, installée au MACPA, suggère et questionne le regard occidental porté sur les artéfacts prélevés du territoire du Congo. Tel qu’imaginé par l’artiste, son œuvre est intégrée au milieu d’une nature sauvage à l’instar d’une vieille statue dérangeante qu’on préférerait oublier. Détournant avec ironie les codes de la statuaire coloniale et leur place dans l’espace public, Benoit Jacquemin invite à une réflexion critique sur la persistance de ces symboles dans le paysage urbain et l’imaginaire collectif.
A proximité du Pâtre (1956), d’Idel Ianchelevici, l’oeuvre de Benoit Jacquemin a aussi la force d’un écho : le volume créé par l’artiste renvoie, malgré son opacité, les ondes d’un passé parfois « encombrant », filtré par près de trois-quarts de siècle d’histoire…