Jean-Philippe Tromme
expose au Musée en plein air du Sart Tilman (ULiège) et à La Châtaigneraie (Flémalle)
Le jury réuni le vendredi 18 septembre a décidé d’attribuer le 10e Prix de la Jeune de la Jeune Sculpture de la Fédération Wallonie-Bruxelles (catégorie Grand format et Oeuvres d’extérieur ) à Jean-Philippe Tromme.
La fin de la colonne
sculpture sur bois, Longueur +- 400cm
« La fin de la colonne » est une œuvre dystopique ancrée dans unetemporalité contemporaine. Cette sculpture fortement référencée, reprend à l’envers le propos de la « colonne sans fin » de Brancusi et sa quête de mouvement vertical sans fin.Adossé à un arbre, elle nous apparaît par sa présence et la simplicité de son traitement comme un totem abandonné, tombé là, en guise de point de suspension.Alors que l’œuvre originelle cherchait à « relier le sol et le ciel, le terrestre et le spirituel », celle-ci semble tronquée dans son mouvement vers l’infini, sa chute s’arrêtant brutalement sur un arbre dans un moment de doute aux accents de décroissance.Une des premières colonnes sans fin de Brancusi fut réalisée en peuplier. Je pensais aussi utiliser cette essence de bois issue d’arbres tombés dans mon jardin lors des premières tempêtes de cette année.
L’origine de la roue
roue coulée in situ en plomb
diametre +-100cm trace au sol
Présentée comme une sculpture « anthropologique », « L ’origine de la roue », rend tout discours alambiqué au néant. En plomb, coulée à même la terre, avec de simples gestes, cette sculpture et son empreinte, s’imposent comme une évidence.Bien que le lieu et l’époque précise de l’apparition de la roue semblent diffi-ciles à déterminer, les premières traces remonteraient à la fin du néolithique. Le plomb quant à lui est l’un des métaux les plusanciennement connus et travaillés.Le geste donnant naissance à la roue est ici réduit à l’essentiel, on semble ramené à la théorie des Idées de Platon, la roue comme Archétype de tout objet.La roue, l’histoire, la trace, le savoir faire… ou pour emprunter une parole de L. Beethoven « cela doit-il être ? Cela est ! »
Coffre
Sculpture sur bois – tronc évidé de +- L=200*l=80*h=100cm
« Coffre » ou « Tâbût » (en arabe coffre mais aussi nacelle ayant sauvé Moise des eaux du Nil) ou encore « La naissance des héros ».Architecture de l’essentiel, dernière demeure, monolithe ouvert, ma série de coffres est aussi une réflexion sur l’espace et le vide, le contenu et le conte-nant. Réalisé d’une seule pièce en partant d’un bloc de bois,ces sarcophages sont dans la droite continuité de mes séries de boites en bronze BBX et SBX.C’est à la fois un espace cachant quelque chose et un objet mettant à l’abri. L’obscurité venant, il se fait sarcophage. Il est aussi, barque des morts, moyen de transport ou encore référence aux boites videsenfermant un espace vide de Donald Judd.
Découvrez toutes les oeuvres de l’exposition (plan ICI)
Jean-Philippe Tromme est né en 1980 à Sao Filipe. Il vit et travaille à Marchin (Condroz).
Master Ingénieur civil architecte (Université de Liège, 2005) et Master en sculpture (Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, 2012).
10e Prix de la Jeune Sculpture de la Fédération Wallonie-Bruxelles
du 19 septembre au 18 octobre 2020
27 artistes ont été sélectionnés et invités à présenter leur travail dans le cadre du 10e Prix de la Jeune Sculpture. Les lauréats dans chaque catégorie seront proclamés le 18 septembre.
Oeuvres en plein air et de grand format : Quartier Agora du Sart Tilman (ULiège)
Pavillon d’accueil du Musée, au rond-point Simone David-Constant (bâtiment B1)
Oeuvres d’intérieur et de petit format : La Châtaigneraie – Centre wallon d’Art contemporain (Flémalle)
Chaussée de Ramioul, 19 à Ivoz-Ramet
Le Prix de la Jeune Sculpture de la Fédération Wallonie-Bruxelles est organisé par le Musée en plein air du Sart Tilman (oeuvres de plein air et grand format) et La Châtaigneraie, Centre wallon d’Art contemporain à Flémalle (oeuvres d’intérieur et de petit format).