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Actualités

Nouvelles intégrations

Ce vendredi 13 mai 2022, le Musée en plein air du Sart Tilman inaugurera quatre nouvelles intégrations qui rejoignent ainsi la collection permanente : Presse d’Eva Evrard, Dazibao de Marcel Berlanger, Ex-Voto d’Emmanuel Dundic et Tout seul on n’est rien. Ensemble on est trop de Pol Pierart. À l’occasion de cet événement, vous pourrez découvrir les œuvres en compagnie des artistes. Le verre de l’amitié vous sera offert.

Rendez-vous le vendredi 13 mai à 18h
au pavillon d’accueil du Musée en plein air
Adresse : rond-point Simone David-Constant ; 4000 Liège (Sart Tilman)

Accessibilité :
Parking gratuit à proximité
Bus 48 et 58 depuis le centre de Liège, arrêt “Grands amphithéâtres”

Marcel Berlanger, Dazibao, 2022
Aluminium
Localisation : pavillon d’accueil (B1)

Début des années 2000 j’avais mis au point des supports translucides en fibre de verre. Je peignais une image, la plupart du temps une figure, qui était visible recto-verso. Ces « écrans » étaient pendus dans l’espace. C’était pour moi une manière de contextualiser la peinture en l’affranchissant du mur. Dans la foulée de cette trouvaille je me suis mis à trouer ces supports. Ils étaient non seulement dans l’espace mais l’environnement surgissait dans l’image par ces trouées. J’ai décliné de nombreuses propositions d’installations de ces écrans dans de multiples situations et projets. Ces trous dans la toile de fibre de verre étaient devenus une espèce de signature.
Quand Pierre Henrion (Conservateur au Musée en plein air) m’a proposé de concevoir une pièce pour l’espace public, j’ai repensé à ces perforations que j’avais un peu délaissées. J’ai imaginé un panneau, le plus minimal possible, parsemé de perforations, le mêlant visuellement au milieu de son installation. Les trous agissent comme un signal de reconnaissance de mon travail mais je laisse l’image au soin des usagers.
Ce panneau se chargera-t-il progressivement d’affiches, annonces, autocollants, tags, etc. ? Dazibao c’est littéralement « Grand-Caractère-Journal » en chinois. Ce sont les panneaux publiques sur lesquels on affichait les informations pour la population. – Marcel Berlanger

 

Emmanuel Dundic, Ex-Voto, 2020
Résine, acier et peinture industrielle
Localisation : arrière de la cafétéria Polytech-Montéfiore (B65)

Ex-Voto a été conçue dans le cadre de l’exposition Art Public Liège (du 1er août au 31 octobre 2020). Cette béquille monumentale que ne renierait pas la cohorte des artistes pop avec Claes Olbenburg en tête articule un écheveau de références, autobiographiques d’abord. Mais pas seulement. Son titre renvoie ainsi sans équivoque aux offrandes en demande ou en remerciement d’une grâce. Elle nous rappelle que les objets votifs peuvent prendre des formes surprenantes : reproduction en cire d’une main brisée, jambe de bois, maquette de navire ou autre paire de lunettes. Emmanuel Dundic ancre d’abord son travail aux croyances et traditions populaires liées aux processus de guérison ; on pense aux arbres à clous très présents en Wallonie. De ce point de vue, Ex-Voto est un monument à l’espoir de rétablissement ou de rémission. « Au regard de l’histoire longue, explique l’artiste, on peut rappeler que ce type de croyances puisent leurs sources dans un passé très lointain. On en trouve des traces un peu partout dans l’Antiquité, en Mésopotamie, en Egypte mais aussi en Europe. Et sans doute comptent-elles des manifestations bien antérieures à ces périodes. Ma sculpture pourrait être lue comme une actualisation de ces pratiques. » Dundic poursuit en soulignant que la « béquille évoque la fragilité mais aussi le soutien à l’Homme bien sûr et à la Nature qui aurait plutôt besoin d’une chambre de réanimation en soins intensifs quand on lit le dernier rapport du GIEC ». Sur le plan symbolique, elle renvoie aux imaginaires inhérents aux contes – un géant l’aurait-il oublié lors d’une promenade au Sart Tilman ? –, aux fables ou encore à des figures polysémiques comme celle du « boiteux » ; on retrouve ce dernier dans le combat de Jacob et de l’Ange, dans l’énigme d’Œdipe et le Sphinx, dans l’histoire du Juif Errant ou dans le claudiquement du Diable : « Le boiteux, explique encore Dundic, marche de travers, à moins que, pour rétablir l’équilibre, il se serve d’un bâton comme d’une troisième jambe que je rapproche du symbolisme du Trépied, du Caducée et des piliers maçonniques. » – Pierre Henri

 

Eva Evrard, Presse, 2020
3 pièces en porcelaine
Localisation : maison des étudiants (B8)

Les murs ont des oreilles, dit-on ; ici, ils ont un nez et une bouche. Ces visages [conçus en 50 exemplaires pour ponctuer le quartier Saint-Paul dans le cadre d’Art Public Liège] semblent exprimer la recherche désespérée d’une échappatoire pour pousser un ultime cri. Ont-ils quelque terrible secret à divulguer avant leur disparition dans la gangue qui les enveloppera bientôt ? Dans leur fragilité, leur gratuité, leur susceptibilité au temps, à la dégradation ou au vol, ces pièces sont les témoins éphémères d’un “ici et maintenant” citadin. Elles constituent aussi une tentative d’interrogation sur le statut de l’œuvre d’art ainsi que sur les fondements de sa valeur et de son utilité. Étranger à toute notion de “marché”, mon geste artistique s’approche d’une affirmation de la primauté du rapport direct et intime entre l’œuvre et le regardeur ; je souhaite que ce dernier, mu par la curiosité et sa disposition émotionnelle, se sente invité à un engagement physique. Des transformations résulteront des rencontres avec le public. Presse n’en n’illustre que mieux le fait qu’elle n’existe, qu’elle ne “vaut” que dans et par cette interaction. – Eva Evrard

 

Pol Pierart, Tout seul on n’est rien. Ensemble on est trop, 2020
Impression sur panneau aluminium Dibond
Localisation : restaurant universitaire (B62)

Cette image, précédemment montrée dans le cadre d’Art Public Liège, est la reproduction d’une photographie argentique prise 10 ans plus tôt dans le centre de Liège. L’arrière-plan montre quelques groupes de personnes, statiques ou en déplacement, dans une artère commerciale. Dans une composition caractéristique de sa démarche, l’artiste observe la scène depuis le trottoir opposé. Il tend à l’objectif deux morceaux de papier dont les messages calligraphiés soulignent les tensions et ambiguïtés entre isolement et surpopulation, entre nécessaire solitude et besoin d’appartenance à une société. Selon le point de vue, le spectateur découvre une sentence et puis l’autre, comme les deux faces d’une même pièce. – Pierre Henrion

 

Avec le soutien de : la Space, la Province de Liège, La Fédération Wallonie-Bruxelles, l’Université de Liège
Dans le cadre du Pôle muséal et culturel de l’ULiège