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Composition 62

Petit granit
Hauteur  170 cm, Longueur 70 cm, largeur 43 cm
1962

Composition 62 présente en quelque sorte la formule initiale du procédé d’emboîtements caractéristiques du sculpteur, et qui ira en se compliquant dans son travail ultérieur.

Imposante dans sa simplicité, la sculpture dérive de l’étude de figures doubles – couples ou maternités – dont les traits figuratifs se sont progressivement estompés. Ils sont encore manifestes dans Liberté (ville de Huy), qui traite le même problème formel, mais dans une figure couchée. Celle-ci et Composition 62 sont d’ailleurs exactement contemporaines, issues de deux dessins du sculpteur retenus pour être réalisés à l’occasion d’une quinzaine de la pierre organisée par les carrières de Soignies. De trois tonnes de petit granit naquirent, en deux mois, ces deux pièces …

Au contraire de beaucoup d’artistes de sa génération, Albin Courtois ne prit donc jamais au tragique la querelle aujourd’hui désuète entre l’abstraction et la figuration : ce sont les rapports de volumes qui l’intéressent.

Il est aussi, pleinement, un artiste de son temps : dans cette période de son oeuvre, le traitement des masses, l’harmonie de leurs rapports, les trous qu’il y perce parfois, l’évocation plus ou moins lointaine des figures, tout se ressent du souffle génial des sculpteurs anglais Barbara Hepworth et surtout Henry Moore.

Yves Randaxhe

Albin Courtois

Schaerbeek, 24 avril 1928 – Rebecq, 10 février 2015

Formé à l’Institut Saint-Luc de Schaerbeek dans la classe de sculpture de Harry Elström entre 1945 et 1950, Albin Courtois passe sans transition de l’autre côté du pupitre à l’Institut supérieur des Beaux-Arts Saint-Luc de Liège. Dans son atelier, il forma jusqu’en 1979 certains de nos meilleurs plasticiens, tels Serge Gangolf et Robert Cahay, également représentés dans cette collection. De 1970 à 1989, il donna également un cours d’arts plastiques à l’Ecole d’architecture du même institut.

Conformément à son milieu de formation, Albin Courtois s’adonna de bonne heure à la sculpture à thème religieux; comme Elström, il créa aussi des médailles et des projets de pièces de monnaie. Si les années ’60 furent celles des premières oeuvres abstraites et monumentales ainsi que de quelques prix importants (Prix Koopal 1958, Prix Berthe Art 1960, Prix de Rome 1962, Prix Olivetti 1963), la décennie suivante fut marquée par l’épanouissement d’un style très construit et rythmé, servi par une technique personnelle, dont la point culminant sera atteint avec la sculpture Hembecca (Neder-over-Hembeek, 1975) et celle du symposium de sculpture de Matane (Canada, 1975).

Yves Randaxhe