Acier corten
Dépôt d’artiste
En 1997, Paul Machiels propose le dépôt de l’une de ses oeuvres au Musée en plein air. Installée sur le palier en mezzanine de l’Institut de Mathématique, Et il ne faut voir là qu’une certaine latitude offre comme un écho à Relâche, installée par le même artiste en 1995, en extérieur, au bout du chemin du Blanc Gravier, à proximité de l’Institut de Botanique.
La thématique de l’emboîtement des volumes est récurrente chez Paul Machiels. La suggestion du mouvement induite par les jeux de pleins et de vides et la quasi-vibration que cette mobilité confère aux strictes formes géométriques créent un univers poétique dont l’apparente froideur s’anime, littéralement. L’œuvre semble tenir en elle le rythme lent et sûr d’un souffle, et porte la métaphore des mécaniques qui se mettent en mouvement. ” L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger.” (Voltaire, Les Cabales, 1772). Et il ne faut voir là qu’une certaine latitude constitue un bel exemple du défi que les artistes jettent à l’Univers, le cheminement même de la création : ” Un élément, ce n’est rien, deux, c’est trop juste, trois… on est sur du velours ” (Paul Machiels).
Jean Housen