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La peau

Petit granit, 1970
h. 90 cm
Dépôt de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Profondément marquée par son enfance passée en Afrique, l’artiste exprime dans un de ses matériaux fétiches, la pierre, les peaux animales tannées et séchées au soleil, ancrées dans ses souvenirs. « Dans les villages, chez nous aussi, au fond du jardin, on en voyait souvent quelques-unes, avec leurs bras ouverts, levés au ciel, comme ceux qui crient au secours. Ce spectacle me rappelle toujours la redoutable loi que je découvris, quand j’étais toute petite et que je vis notre bébé mouton assassiné – écorché – et sa belle fourrure, noire et brillante d’un côté, rouge-rose de l’autre, piquée sur des bois. Cette sombre loi, toujours présente et qui nous dit : pour manger, il faut tuer… » (Monique Guebels).
Les craquelures et nervures organiques taillées dans le bloc accrochent la lumière et jouent sur les ombres et les creux de manière subtile.
Oeuvre polysémique et ambiguë, à la limite de l’abstraction, La peau ne manque pas d’éveiller la curiosité du spectateur. (Stéphanie Reynders)

Monique Guebels

Elisabethville (aujourd’hui Lubumbashi), 1921

Monique Guebels-Dervichian passe son enfance en Afrique. Rentrée en Belgique peu avant la Seconde Guerre mondiale, elle décide de sacrifier sa pratique du piano à la sculpture. Son professeur est Oscar Jespers, à La Cambre, où elle a pour condisciples entre autres Roël d’Haese et André Willequet. En 1946, elle termine ses études avec la plus grande distinction. En 1950, elle décroche le Premier Grand Prix de Rome de sculpture, attribué pour la première fois à une femme.

Ses matériaux de prédilection sont le petit granit belge, le bronze, divers marbres, dont tout particulièrement le marbre rose du Portugal.

Depuis 1987, elle est membre correspondant de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Ses oeuvres de plein air sont visibles au Middelheim à Anvers, dans le domaine universitaire du Sart-Tilman, à la cité Chantecler à Uccle, prix national des espaces verts en 1965 et à la Fondation Veranneman à Kruishoutem. Ses expositions sont nombreuses tant en Belgique qu’à l’étranger. Monique Guebels a conçu plusieurs projets d’intégrations monumentales.