Petit granit, 1970
h. 90 cm
Dépôt de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Profondément marquée par son enfance passée en Afrique, l’artiste exprime dans un de ses matériaux fétiches, la pierre, les peaux animales tannées et séchées au soleil, ancrées dans ses souvenirs. « Dans les villages, chez nous aussi, au fond du jardin, on en voyait souvent quelques-unes, avec leurs bras ouverts, levés au ciel, comme ceux qui crient au secours. Ce spectacle me rappelle toujours la redoutable loi que je découvris, quand j’étais toute petite et que je vis notre bébé mouton assassiné – écorché – et sa belle fourrure, noire et brillante d’un côté, rouge-rose de l’autre, piquée sur des bois. Cette sombre loi, toujours présente et qui nous dit : pour manger, il faut tuer… » (Monique Guebels).
Les craquelures et nervures organiques taillées dans le bloc accrochent la lumière et jouent sur les ombres et les creux de manière subtile.
Oeuvre polysémique et ambiguë, à la limite de l’abstraction, La peau ne manque pas d’éveiller la curiosité du spectateur. (Stéphanie Reynders)