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Le grand aigle des conquêtes animé par un moteur à merde

  • Le grand aigle des conquêtes animé par un moteur à merde

  • Francis André

  • 1984

Bois et métal
600 cm
Réfection en 2013 de l’oeuvre de 1984

Installé depuis 1984 au Sart Tilman, en bordure du Blanc Gravier, le « Grand Aigle des Conquêtes » avait dû être démonté à l’automne 2012 : victime des intempéries et des années qui passent, l’Aigle menaçait ruine et constituait un danger pour les passants… Créé par l’Atelier du Sart Tilman et Claude Strebelle, d’après une maquette de Francis André, le « Grand Aigle » est une des œuvres emblématiques de la collection de sculptures et d’intégrations monumentales de l’Université de Liège.

Le 26 mars 2013, l’Aigle est revenu se poser dans les bois du Sart Tilman ! Après un relevé et sur base des documents existants, une réplique a été réalisée par les élèves de l’atelier de menuiserie de l’Ecole Polytechnique de Herstal (Enseignement de la Province de Liège).

Dans sa conception originale, le Grand Aigle était mobile : reliées par une chaîne à un flotteur immergé dans le grand collecteur tout proche, les ailes de l’oiseau se déployaient ou se repliaient au gré de la hauteur des eaux. Ce dispositif fut cependant mis hors d’usage, en raison du risque possible d’accident dans un environnement ouvert. Le Grand Aigle s’est donc figé dans un envol perpétuel et est devenu un puissant repère des sentiers de promenade du Sart Tilman.

Francis André

Mons, 2 juillet 1906 – Bruxelles, 29 avril 1972

Ecrivain, journaliste, peintre, dessinateur, sculpteur, décorateur, costumier, inventeur et marin, Francis André est un artiste totalement atypique

Après des études secondaires à l’Athénée de Mons, Francis André s’inscrit à la Faculté de Droit de l’Université Libre de Bruxelles. Il abandonne ses études et s’engage en 1927 comme cadet dans la marine marchande.

L’œuvre de Francis André est multiforme : il dessine dès son plus jeune âge. Il adopte dès ses débuts un style graphique qu’il va conserver avec une constance remarquable durant toute sa vie. Albert Dasnoy écrit à ce propos : « Il trouve d’emblée un mode d’expression original, marqué par le style de l’époque, mais néanmoins très personnel et reconnaissable, à la fois caricatural, satirique et onirique. Il y restera fidèle toute sa vie en faisant preuve d’une remarquable continuité, aussi bien dans la technique, qui utilise toutes les ressources du noir et blanc, que dans l’inspiration, qui se caractérise par une vision pessimiste, sarcastique et ironique du monde, une invention mécanique burlesque, mais aussi une aspiration au grand large, à l’évasion et à une inaccessible liberté qui donne à son œuvre une sorte de souffle épique » (Nouvelle Biographie Nationale, volume 9, 2007).

En 1936, Francis André, qui avait auparavant collaboré comme journaliste à plusieurs publications, crée sa propre revue Le Sous-Marin à Voiles, organe indépendant de la navigation dolente et de la petite chanson trouble du contentement maritime. La revue est tirée à trente-cinq exemplaires et sortira quarante-deux numéros.

À partir de 1958, il collabore avec Maurice Huisman, qui l’engage comme décorateur et costumier au Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles. Il participe à de nombreuses mises en scène, notamment avec Maurice Béjart.

Dans les années 1960, il travaille également avec le sculpteur Olivier Strebelle, à la réalisation de sculptures animées, et avec le frère de ce dernier, Claude Strebelle, architecte coordinateur de la construction du Campus de l’Université de Liège au Sart Tilman. Le taureau que Francis André avait conçu pour le spectacle de Maurice Béjart A la recherche de Don Juan, est ainsi réalisé en format monumental et installé dans la collection du Musée en plein air du Sart Tilman.