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Sans titre (1967)

Béton, 1967

L’œuvre de Georges Collignon intégrée à l’architecture du bâtiment de l’Institut de Géographie participe à la genèse même du Musée en plein air du Sart Tilman. Dès le début des années 1960, une collaboration s’instaure entre architectes et plasticiens ; à partir de 1965, Claude Strebelle, l’architecte coordonnateur du site, favorise activement ce partenariat.

Le bâtiment de l’Institut de Géographie est construit en 1967, sur les plans de l’architecte Jules Mozin, du groupe EGAU. L’œuvre de Collignon s’inscrit dans la structure même de l’édifice. Sur un seul niveau, l’Institut de Géographie forme un volume dont l’horizontalité est rythmée par les murs porteurs : un agencement de parois vitrées et de murs en béton, creusés de stries verticales. L’arête des rainures est brisée, laissant voir la structure de l’agglomérat de mortier et de graviers, comme une évocation des coups de ciseau du sculpteur dans la pierre.

Dans l’espace intérieur du hall, Collignon ponctue les murs porteurs de reliefs en aplats lisses. Une composition abstraite se développe sur la succession de cloisons intérieures, courbes et droites. Les formes sont de prime abord abstraites, puis le regard se laisse porter par l’enchaînement des surfaces, et les parois de béton deviennent le lieu d’un rêve de Géographe : traces de vie organique fossilisée dans des strates géologiques minérales, plans en relief de cités depuis longtemps disparues ou en gestation, cartographie dont le langage symbolique serait devenu à tout jamais indéchiffrable…

Jean Housen

Georges Collignon

Flémalle-Haute, 26 août 1923 – Liège, 5 février 2002

Formé à Liège, à l’Ecole du Livre et dans une imprimerie, Collignon est d’abord ouvrier typographe. Il entre aux cristalleries du Val Saint-Lambert comme dessinateur exécutant et, parallèlement, suit les cours de dessin à l’Académie de Liège en soirée. Afin d’échapper au travail obligatoire en Allemagne, il s’inscrit aux cours de jour de 1942 à 1945. C’est grâce à Auguste Mambour, son professeur, qu’il sent naître sa vocation d’artiste. Dès l’immédiat Après-guerre, il est actif dans des groupes d’avant-garde : Réalité-Cobra (1949), la Jeune Peinture Belge (1945-1948) et Art abstrait (1952-1956). Il obtient le Prix de la Jeune Peinture Belge (1950) et le Prix Hélène Jacquet (1952). Collignon participe à la plupart des expositions de l’APIAW, de 1946 à 1964, il présente aussi des expositions personnelles et collectives tant en Belgique qu’à l’étranger dont les Biennales de Sao Paulo (1961) et de Venise (1962, 1970).

Georges Collignon séjourne lontemps à Paris. En 1948, grâce à la bourse du Gouvernement français, il y reste 6 mois. Puis il y habite de 1950 à 1969 et fréquente régulièrement les abstraits Hartung, Jacobsen, Magnelli et Vasarely. Malgré cet éloignement, Collignon reste en contact avec Liège et la Belgique : il est sollicité à plusieurs reprises pour diverses interventions à Liège (immeuble à Droixhe, restaurant de la gare des Guillemins – l’oeuvre est aujourd’hui disparue – Service  des Constructions de l’ULg au Sart-Tilman), à Ougrée (hôtel de ville) et à Bruxelles (halls de la RTB-BRT au boulevard Reyers).


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