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Sans titre (Gérald Dederen)

Bois (iroko),
h. 40 cm, L. 45 m, l. 20 cm,
1997

Organisé tous les trois ans par le Musée en plein air du Sart Tilman, le Prix de la Jeune Sculpture de la Communauté française de Belgique a en 1991 récompensé le travail de Gérald Dederen, d’Emile Desmedt et de Sylvie Vanderdonckt. Afin de donner un prolongement concret à ces distinctions, le musée a passé commande d’un projet aux trois sculpteurs. A ce jour, seule l’oeuvre de Gérald Dederen a été réalisée.

Installée à proximité des Centres sportifs, la sculpture de Dederen se présente comme un pièce de bois d’une longueur de 45 mètres ; elle balise le parcours du visiteur qui marche le long du chemin du Blanc Gravier. Le sculpteur explique fort bien le sens de sa démarche : ” Ma préoccupation actuelle est de rendre visible et de matérialiser la fluidité, la souplesse, la croissance, la mobilité constante de l’arbre, le passage, la continuité indéfinie. Je matérialise ce mouvement en laissant apparaître le processus de travail ; l’action de ‘faire’ me rapprocher davantage de l’essence même de l’arbre à un moment précis de son être. Proposition ouverte et non un produit fini, le résultat est donc plus une succession des qualités d’intervention qu’une idée préconçue “.

Autre élément capital de l’oeuvre du Sart Tilman : son exceptionnelle longueur. Elle confère au travail de Gérald Dederen une présence très singulière. Sans jouer de procédé ostentatoire, l’artiste réussit à exacerber les phénomènes de perception de l’horizontalité et de la verticalité qui pourront ensuite se confronter aux caractères du site naturel dans lequel la sculpture est intégrée.

Pierre Henrion

Gérald Dederen

Verviers, 1957

Gérald Dederen étudie la sculpture à l’Ecole Supérieure des Arts Visuels (La Cambre) dans l’atelier de Rik Poot jusqu’en 1981 et à la Hoger Kunstonderwijs dans l’atelier de Christian Nicaes (1982). Retraçant lui-même son évolution, l’artiste insiste sur la passage progressif “de la figuration à l’expression de l’intériorité des choses” ; il inscrit ainsi son travail dans la foulée des expériences de l’abstraction lyrique. La prédilection accordée aux bois exotiques renforce son approche de façon fort personnelle par la variété des qualités que la matériau recèle. Gérald Dederen enseigne depuis 1985 à l’Académie de Watermael-Boisfort.

“Travaillant dans l’épaisseur du matériau, usant des blondeurs cendrées, naturelles, de l’arbre – ou les travestissant, au contraire, d’un teinture foncée ou blanche pour donner plus d’autonomie à la forme – il nous donne ces sculptures robustes, sensuelles qui ont gagné en inflexions propres, quasiment abstraites, ce qu’elles ont perdu en naturalisme – ” Danièle Gillemon