Soignies, 20 juillet 1927 – 11 janvier 2005
Pas de formation académique pour Jacques Guilmot, mais celle des ouvriers carriers, qui très jeunes apprennent à manier mailloches, bouchardes, gradines et autres ciseaux, à meuler et polir.
En 1962, Soignies célèbre le millénaire de sa collégiale Saint-Vincent. Grâce à la collaboration des carrières de petit granit qui fournissent le matériau, une exposition en plein air a lieu. Guilmot saisit l’opportunité et sculpte en taille directe un torse de femme qui est remarqué. Son amour de la pierre et sa maîtrise technique vont désormais s’exprimer en un langage propre , qui va bientôt délaisser toute référence figurative. Sa rigueur technique va le porter à transformer la matière – la plupart du temps le petit granit dur et sombre des carrières sonégiennes, mais aussi le marbre – en sphère, cubes, cylindres, disques, … au poli soigné.
En 1966, le Prix de la Jeune Sculpture reconnaît la qualité de son travail. D’autres distinctions suivent, dont celle de Chevalier de l’Ordre de la Couronne en 1976, année où Guilmot cesse ses activités aux carrières de Soignies, pour se consacrer exclusivement à la sculpture. Depuis lors, ses oeuvres sont présentées très régulièrement en Belgique et en Suisse.