Etterbeek (Bruxelles), 26 avril 1930 – Bruxelles, 8 février 2005
Formée à la gravure à Bruxelles et à Paris, où elle travaille à l’Atelier 17 de S. W. Hayter, Marthe Wéry conserve longtemps de ce début de parcours un goût marqué pour la ligne et pour le jeu exclusif du noir et du blanc. Venue à la peinture abstraite dans le courant des années 1960, elle s’inscrit progressivement dans la veine des plus austères représentants de l’abstraction géométrique. Ses recherches sur l’effacement du signe, le rythme et l’occupation de la surface du tableau l’amènent d’abord, de 1972 à 1980, à une série fondée sur la répétition de lignes sur papier. L’importance accordée au processus de création a quelquefois mené à de véritables performances étalées sur plusieurs semaines, comme Les soixante journées.
La couleur ne fait son apparition que dans les années 1980, sous la forme de panneaux monochromes créés selon une technique de superposition des couches colorées et disposés côte à côte dans l’espace d’exposition. La peinture n’existe donc qu’en fonction du lieu, et toute exposition de Marthe Wéry est avant tout une installation.
Cette relation à l’architecture s’est aussi illustrée dans quelques oeuvres d’art public, comme la station de métro Albert à Bruxelles (1985) ou les vitraux de la collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles (1985).
Longtemps professeur de peinture et d’art contemporain à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, Marthe Wéry fut sélectionnée en 1977 pour la Documenta VI (Kassel) et en 1982 pour la Biennale de Venise.