Muralto (Tessin), 15 mars 1937
D’origine suisse, Niele Toroni s’installe à Paris en 1959, dans le but de devenir peintre. Sa première exposition prend place au Salon de la Jeune Peinture en 1967. Il rencontre quelques temps après Daniel Buren, Michel Parmentier et Olivier Mosset, et fonde avec eux le groupe B.M.P.T. Cette collaboration, qui ne dure qu’un an, est fondamentale pour la carrière artistique de Toroni ; c’est en effet à cette époque qu’il conçoit ses premiers tableaux constitués d’empreintes de pinceaux disposées régulièrement en quinconce, un signe qu’il continue d’exploiter aujourd’hui. Toroni partage avec les trois autres membres du groupe la volonté de retrouver le “degré zéro” de la peinture, et d’aboutir à la création d’une oeuvre qui n’exprime rien, sinon elle-même. Sa démarche s’écarte cependant de celle des artistes minimalistes américains, dans la mesure où ceux-ci ont toujours utilisé des procédés industriels pour réaliser leurs oeuvres; chez Toroni, le geste du peintre reste perceptible. Comme Daniel Buren, Toroni applique son signe sur des supports de divers formats, en fonction du lieu où ils seront exposés. Plusieurs grands musées lui ont consacré d’importantes expositions : Kunsthalle de Berne et van Abbemuseum d’Eindhoven en 1978, Centre national d’Art contemporain de Nice et musée de Grenoble en 1987, musée de Stuttgart en 1991 ; Toroni était également présent pour Documenta IX à Kassel, en 1992. Elsa Cayo a réalisé un film intitulé “Images d’empreintes-autour du travail/peinture de Niele Toroni”.