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Lambris pour le Centre Hospitalier Universitaire de Liège / Niele Toroni

  • Lambris pour le Centre Hospitalier Universitaire de Liège / Niele Toroni

  • Niele Toroni

  • Sérigraphie sur panneaux d'acier émaillé vitrifié
  • 1985

Sérigraphie sur panneaux d’acier émaillé vitrifié
Chaque panneau : h. 103, l. 200 cm
1978-1985

Au Centre Hospitalier Universitaire de Liège (architecte Charles Vandenhove), l’intervention de Niele Toroni est, avec celles de Sol LeWitt et de Daniel Buren, parmi les plus prégnantes, même s’il est vraisemblable que sa discrétion – inhérente à l’ethos de l’œuvre – la rende invisible aux moins attentifs.

Dans l’espace piranésien de la Grande verrière, où l’œil ravi et ébahi du visiteur découvre lentement et parcourt les perspectives dessinées par les lignes fuyantes des châssis de la verrière, les jeux de damiers des carrelages, les cannelures verticales des colonnes, le treillis colorés des portes et fenêtres, dans cette symphonie savamment orchestrée, le rythme horizontal et répétitif des traits de pinceaux de Toroni sur le flanc des escaliers mécaniques intervient comme un contrepoint.

L’intervention de Toroni sur les escalators de la Grande verrière de Vandenhove est sans aucun doute un parangon du dialogue établi au CHU de Liège entre l’œuvre architecturale et sa décoration, qui dépasse ici l’ornemental et l’enjolivement.

Niele Toroni

Muralto (Tessin), 15 mars 1937

D’origine suisse, Niele Toroni s’installe à Paris en 1959, dans le but de de­venir peintre. Sa première exposition prend place au Salon de la Jeune Peinture en 1967. Il rencontre quelques temps après Daniel Buren, Michel Parmentier et Olivier Mosset, et fonde avec eux le groupe B.M.P.T. Cette collaboration, qui ne dure qu’un an, est fondamentale pour la carrière artistique de Toroni ; c’est en effet à cette époque qu’il conçoit ses premiers tableaux constitués d’empreintes de pin­ceaux disposées régulièrement en quinconce, un signe qu’il continue d’exploiter aujourd’hui. Toroni partage avec les trois autres membres du groupe la volonté de retrouver le “degré zéro” de la peinture, et d’aboutir à la création d’une oeuvre qui n’exprime rien, sinon elle-même. Sa démarche s’écarte cependant de celle des artistes minimalistes américains, dans la mesure où ceux-ci ont toujours utilisé des procédés industriels pour réaliser leurs oeuvres; chez Toroni, le geste du peintre reste perceptible. Comme Daniel Buren, Toroni applique son signe sur des supports de divers formats, en fonction du lieu où ils seront exposés. Plusieurs grands musées lui ont consacré d’importantes expositions : Kunsthalle de Berne et van Abbemuseum d’Eindhoven en 1978, Centre national d’Art contemporain de Nice et musée de Grenoble en 1987, musée de Stuttgart en 1991 ; Toroni était éga­lement présent pour Documenta IX à Kassel, en 1992. Elsa Cayo a réalisé un film intitulé “Images d’empreintes-autour du travail/peinture de Niele Toroni”.