Malines, 21 août 1882 – Amsterdam, 11 juillet 1916
Fils d’un fabricant de meubles, Henry Wouters voit sa vocation de sculpteur s’éveiller au cours du soir de l’académie de Malines. Il complètera sa formation entre autres à l’Académie de Bruxelles dans l’atelier de Charles Van der Stappen, de 1900 à 1904.
Dans le milieu artistique de la capitale, il rencontre Nel, qu’il épousera en 1905 et qui sera l’un de ses principaux modèles, et fréquente Anne-Pierre de Kat, Jean Brusselmans et Edgard Tytgat. Admirateur de Paul Cézanne et de James Ensor, dont il sculptera un buste, il se consacre de plus en plus à la peinture à partir de 1908 et découvre la gravure. Invité par Octave Maus au salon de la “Libre Esthétique” de 1913, il bénéficie l’année suivante d’une unique exposition personnelle à Bruxelles.
La guerre le voit contraint, avec son régiment, de se replier sur les Pays-Bas, où il est emprisonné. Sur les instances de personnalités influentes auprès desquelles son oeuvre est prisée, dont Emile Verhaeren, il est libéré au printemps 1915. Atteint depuis plusieurs années d’un cancer à la face, il meurt à Amsterdam le 11 juillet 1916.
Malgré la brièveté de sa carrière, et en partie à cause d’elle, Rik Wouters reste l’une des personnalités les plus marquantes de l’art belge du début de ce siècle. Sculpteur de formation, il fut surtout un peintre original et lumineux, au ton cézannien. La catalogue de son oeuvre sculpté compte une cinquantaine de numéros, dont trois seulement de plus d’un mètre.