Cuivre
Hauteur 800 cm, largeur 566 cm
1982
Dépôt de la Fédération Wallonie-Bruxelles
En cuivre plié et gravé, la Liaison II de la place des Orateurs retenue lors du concours d’idées de 1979, s’intègre devant le bâtiment de la Faculté de Droit et présente comme lui une structure polygonale. Son reflet dans la grande baie vitrée en révèle la forme aéronautique dans sa totalité, en même temps qu’il le transforme en mirage.
En mai 1982, le Doyen de la Faculté de Droit de l’Université de Liège reçoit une lettre du valet des rêves (Paul Gonze) de l’association, écrite à la pleine lune:
” (…) L’examen de cet objet volant mal identifié révèle qu’il s’agit d’une fusée en papier – cuivre plié comme vous en avez peut-être lancé, écolier. Sur cette feuille, un autre écolier a calligraphié un texte qui, par la suite de son pliage et de son lieu d’incidence est peu lisible, mais qui rappelle nos multiples Déclarations des Droits de l’Homme.
Convaincus de l’intérêt que ce document représente pour une faculté où s’enseigne la législation de la liberté, des rêveurs de TOUT se sont aventurés en terres lointaines d’Utopie et ont pu y rencontrer le responsable de cette facétie. Ce dernier a permis la laborieuse miniaturisation de son manuscrit, qu’il avait dû recopier cent fois, sur une feuille de format A3 à la condition expresse que TOUT en fasse don à la Bibliothèque de votre Faculté le jour où un cent et unième professeur, étudiant ou visiteur aura versé une somme d’au moins mille francs belges au profit d’Amnesty International (…) avec la mention Un Rêve venu de Bientôt“.
Un rêve venu de bientôt , évocateur aussi d’une certaine colombe, veut susciter la réflexion. Et en 1996, Paul Gonze, toujours valet des rêves, ajoute que certains pourraient chercher à y voir une allégorie du beau parleur, dont la doublure est un ombrageux vampire.
Le texte de la enième Déclaration des Droits de l’Homme n’a toujours pas été révélé, le nombre de versements requis (fixé désormais à 1001) avec la mention adéquate n’ayant pas encore été enregistré auprès d’Amnesty International.
Tout … les rêves se vivent.
Marie-Caroline Florani