Peinture acrylique
1982
Sur plusieurs murs intérieurs du rez-de-chaussée de la Maison des Etudiants, à proximité de l’entrée, de grands aplats de couleurs primaires et composées font oublier la paroi de béton. Ils existent dans la seule référence à eux-mêmes, aboutissement d’une alchimie colorée explosive. L’abstraction expressionniste de Luis Salazar, au chromatisme lyrique puissant s’impose au spectateur par ses saturations de couleurs, juxtaposées en violents contrastes créant des rythmes heurtés.
Salazar définit sa pratique artistique comme mise en oeuvre de “deux forces qu’on présente parfois comme antagonistes, néanmoins complémentaires”. Ainsi, il réfute toute classification: “je ne suis ni un peintre lyrique, ni un peintre construit, mais les deux à la fois”.
Une partie de l’oeuvre de Luis Salazar créée en 1982 dans l’ancien restaurant universitaire disparaît fâcheusement en 1996. A la demande de l’Université de Liège, l’artiste réinvestit les lieux en 1997 et, plutôt que “restaurer” l’oeuvre vandalisée, Luis Salazar lui donne un écho, qui permet de mesurer l’évolution de son langage plastique en une quinzaine d’années (Sans titre, 1997).
(photos Jean Housen (c) courtoisie Luis Salazar / SABAM)