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Lambris pour le Centre Hospitalier Universitaire de Liège / Jean-Charles Blais

  • Lambris pour le Centre Hospitalier Universitaire de Liège / Jean-Charles Blais

  • Jean-Charles Blais

  • Sérigraphie sur panneaux d'acier émaillé vitrifié
  • 1985

Sérigraphie sur panneaux d’acier émaillé vitrifié
Chaque panneau : h. 103, l. 200 cm
1978-1985

Pour le Centre Hospitalier Universitaire de Liège (architecte Charles Vandenhove), Blais propose le détail d’un personnage monumental dont il esquisse sommairement les contours en blanc sur fond bleu foncé. Il le met en scène, de dos ; on ne voit que les jambes portant un pantalon et les pieds chaussés de lourdes bottines. « Mes silhouettes – déclare-t-il – bougent, comme un dessin qui s’anime, respirent, se transforment, expirent. »

Sur le fond constellé de taches sont disséminées des feuilles mortes stylisées. L’œuvre s’inscrit dans la figuration libre des débuts de l’artiste et constitue l’une des deux interventions artistiques figuratives au CHU. Blais décline le corps, le départ, la fuite ou l’anonymat en résonnance avec le lieu.

Jean-Charles Blais

Nantes, 1956

Jean-Charles Blais fait ses études à l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes, et s’installe à Paris en 1982. Il réalise cette année-là sa première exposition à la ga­lerie Yvon Lambert, qui sera le principal promoteur de son oeuvre. Blais fait partie de ces jeunes artistes qui, en Allemagne et en France, renouent avec la peinture fi­gurative au début des années ‘80. Son travail se caractérise également par la va­riété des supports utilisés : l’artiste peint d’abord sur divers matériaux de récupé­ration (vieux journaux, bidons, papiers d’emballage), avant de fixer son choix sur le recto de grandes affiches publicitaires arrachées. Elles lui fournissent les grands formats qu’il affectionne, et présentent une texture irrégulière et des déchirures qu’il exploite dans ses compositions; la forme du support intervient pour une grande part dans l’élaboration de celles-ci. L’iconographie développée par Blais est centrée sur des personnages statiques et massifs, pourvus d’une tête minuscule ou acéphales; ils trouvent leur origine dans un tableau intitulé Le baigneur, peint par Kasimir Ma­levitch en 1910, et apparaissent de manière récurrente aux côtés de divers motifs tels que maisons, chapeaux, arbres ou chiens. Les oeuvres de Jean-Charles Blais ne se veulent pas narratives : leurs figures monumentales et anonymes sont pla­cées en dehors de tout contexte spatial ou temporel, et invitent le spectateur à se concentrer sur la peinture et son support, plutôt que sur l’évocation d’un quel­conque récit.