Sérigraphie sur panneaux d’acier émaillé vitrifié
Chaque panneau : h. 103, l. 200 cm
1978-1985
Parmi les interventions d’artistes au CHU de Liège, celles de Sol LeWitt sont, avec celles de Daniel Buren, parmi les plus visibles : présents dès la Grande verrière (sur les pavillons d’accueil), les lambris de l’artiste new yorkais se retrouvent à plusieurs niveaux du bloc central, sur les paliers des tours de liaison, et au niveau 4 de la tour 2. Cette large présence est liée, selon l’architecte, à la diversité et au nombre de projets envoyés par LeWitt.
La plupart des lambris conçus par Sol LeWitt pour le complexe hospitalier sont des variations sur le thème du cube ; Charlotte Sougné, dans un mémoire en histoire de l’art consacré à la décoration du CHU, distingue deux séries de panneaux : “En règle générale, les structures cubiques composent deux séries de huit panneaux [ornés chacun de deux motifs]. La première série présente les formes cubiques en quatre couleurs (seulement deux pour la pyramide) : ocre, rouge, noir et gris. Le fond […] est alternativement gris et blanc. La seconde présente ces mêmes cubes mais cette fois inscrits dans un carré. Le cadre et les arêtes du cube sont soulignés par un trait noir quand le fond est blanc, blanc quand le fond est noir. Les combinaisons binaires, toujours les mêmes, diffèrent d’une série à l’autre. Leur disposition varie constamment de façon à ne jamais donner l’impression de répétition. Cependant, certains cubes peuvent être redoublés sur un même panneau ou obéir à une disposition tout à fait différente. Ils peuvent ainsi être répétés selon une infinité de variations”.
Pour les paliers des tours de liaison, Sol LeWitt a conçu une troisième série de huit panneaux qui déclinent des variantes autour du motif de l’étoile, inscrite dans un cercle puis dans le carré du lambris : le nombre de branches passe de trois à six en métamorphoses successives.
Par l’importance spatiale que son œuvre occupe au CHU, Sol LeWitt est sans aucun doute, parmi les grandes figures de l’art minimaliste, le mieux représenté en région liégeoise et au-delà.