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Lambris pour le Centre Hospitalier Universitaire de Liège / Claude Viallat

  • Lambris pour le Centre Hospitalier Universitaire de Liège / Claude Viallat

  • Claude Viallat

  • Sérigraphie sur panneaux d'acier émaillé vitrifié
  • 1985

Sérigraphie sur panneaux d’acier émaillé vitrifié
Chaque panneau : h. 103, l. 200 cm
1978-1985

A partir de 1966, Claude Viallat introduit dans son œuvre « la » forme, qui devient module apposé à intervalles réguliers, comme chez Daniel Buren ou Niele Toroni. Sans intention figurative et fruit du hasard, souvent associé à une éponge, à un dos féminin dénudé, ce motif qui jalonne toute sa carrière devient un véritable instrument de travail, comme un pochoir dont l’empreinte se répète inlassablement sur la totalité de multiples supports. La radicalité du système de Viallat participe à une époque de contestations de l’abstraction lyrique et géométrique. Son travail pictural est relayé par plusieurs textes théoriques dont Fragments, en 1976.

Sur les lambris posés dans les dégagements du Service des urgences du Centre Hospitalier Universitaire de Liège (architecte Charles Vandenhove), le contour seul de la forme apparaît et le processus sérigraphique s’adapte au souhait de l’artiste : nuancer la couleur au fil des reproductions en ajoutant, directement sur l’écran sérigraphique et sans enlever d’encre, des pâtes d’émail coloré de sorte que l’on passe d’une couleur à l’autre, du jaune à l’orange, de l’orange au rouge, etc. Toutefois, le choix de l’impression industrielle sur lambris parfaitement lisse ne s’harmonise que partiellement à la démarche de Viallat qui recherche surtout les irrégularités et les incidents de surfaces, les aléas du support. Rien de cela au CHU, au contraire, la perfection est de mise ; si elle diminue la cohérence de l’intervention de l’artiste, celle-ci ne perd rien de sa qualité esthétique.

Claude Viallat

Nîmes, 18 mai 1936

Depuis les années 190, Claude Viallat poursuit des recherches qui le mènent d’un primitivisme austère à un lyrisme de la couleur et de la forme. Il se distingue dans les avant-gardes du début de la décennie suivante dans le cadre du groupe Support-Surface. Avec d’autres artistes comme Bioulès, Devade, Saytour, Valensi ou Dezeuze, il explore différentes voies pour une refonte des moyens picturaux. La remise en cause du support traditionnel de la peinture sera un de ses chevaux de bataille. Cela s’exprime surtout par la déposition au sol et le travail de la toile libre qu’il contribue à populariser. Dans ses oeuvres les plus caractéristiques, la toile privée de son apprêt est “manipulée” selon des formules (pliage, brulures, pliage …) jusque là inédites.